Les 4 grandes tendances du Baromètre Meetings & Events - MICE 2024
Dans un contexte en constante évolution, le baromètre Kactus x IFTM constitue un outil précieux pour suivre et comprendre les dynamiques du secteur MICE. Alors que chaque année apporte son lot de nouvelles réalités, les enjeux du MICE ne cessent de se transformer (défis budgétaires, aractivité de l’événementiel durable, impact des JO…).
À l'occasion de l'édition 2024 du salon IFTM Top Résa, Kactus, leader sur le marché de l'événementiel BtoB, a révélé les résultats de la deuxième édition de son baromètre en collaboration avec IFTM. Ce baromètre, élaboré grâce à l’expertise de Kactus et aux analyses d'un panel d'experts, dévoile les grandes tendances qui façonnent le Meetings & Events pour cee année.
Voici les 4 tendances clés de l’édition 2024, décryptées pour vous.
Les entreprises sont confrontées à des défis budgétaires et à l’inflation
Le secteur de l’événementiel a fait face en 2023 à une hausse des prix, avec une augmentation significative du prix par participant pour les journées d’étude (+15% par rapport à 2022), les soirées d’entreprise (+11%) et les séminaires résidentiels (+5%). Les séminaires résidentiels représentent 52% du budget événementiel des entreprises. Un chiffre qui reste assez stable, les entreprises cherchant à maintenir un lien fort entre leurs collaborateurs.
L’inflation sur les matières premières pèse sur les dépenses de restauration des entreprises, et celle sur l’hôtellerie, encore plus forte, pèse sur les dépenses d’hébergement. Pour les journées d’étude, la part de dépenses correspondant à la restauration est par exemple en hausse (51% en 2023 vs 41% en 2022). Pour les séminaires résidentiels, la part de dépenses correspondant à l’hébergement est en hausse (56% en 2023 vs 45% en 2022). Cette hausse des prix se reflète également sur l’organisation des soirées d’entreprise, la dépense la plus importante revenant à la restauration (73% des dépenses en 2023 vs 64% en 2022).
Exacerbés par l’inflation, les défis budgétaires auxquels sont confrontées les entreprises les contraignent à eectuer des arbitrages financiers. Afin de mieux maîtriser leurs dépenses, elles commencent à piloter cette catégorie et à mettre en place des stratégies d’optimisation de coûts.
Cette démarche passe par exemple par l’anticipation des différents événements de l’année. En 2023, les entreprises ont davantage anticipé leurs réservations, et chaque événement a fait l’objet de la comparaison de 3,7 devis en moyenne (contre 3,6 devis en 2022). Les entreprises ont ainsi pris le temps de comparer les offres et de mettre en concurrence les prestataires afin de sélectionner l’offre au meilleur rapport qualité/prix.
La popularité des séminaires au vert s’inscrit dans la durée
Véritable tendance depuis la période post-Covid, le choix de séminaires au vert s’inscrit durablement dans le paysage événementiel. On observe ainsi un rééquilibrage entre Paris et les autres régions, qui profitent de cette dynamique. La part des séminaires résidentiels en Île-de-France continue de baisser d’année en année (37% en 2023 vs 40% en 2022), au profit de 3 régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, PACA.
L’organisation de séminaires au vert répond notamment au besoin de se retrouver pour créer du lien en présentiel, en mêlant échanges professionnels et informels. Ce besoin s’est particulièrement accru depuis l’avènement du télétravail. Les entreprises prennent également en compte le bien-être des salariés et sont aentives au fait de leur permettre de prendre du temps hors de la ville pour se ressourcer en équipe et maximiser sa productivité. Les lieux hors de la ville ou en pleine nature permettent par exemple d’organiser des événements en extérieur. Un choix qui reflète également la préoccupation environnementale des entreprises.
L’événementiel durable : une thématique incontournable, pourtant freinée par son coût et par le manque d’offres
Les dimensions RSE et développement durable sont devenues des éléments incontournables pour les entreprises en raison de l’effet post-Covid et de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021. Ces préoccupations se reflètent dans leur stratégie MICE, les engagements écologiques deviennent des critères de sélection de prestataires.
Si les entreprises sont de plus en plus sensibles à la notion d’événementiel durable, elles peinent toutefois à franchir le cap, le facteur coût restant une barrière. Choisir des prestataires responsables implique des dépenses supplémentaires (les prestataires certifiés RSE coûtent environ 18 à 20% de plus qu’un prestataire sans certification).
Les organisateurs d’événements prennent en compte les options durables en phase de comparaison (59% des demandes d’événements ont inclus au moins un lieu certifié RSE parmi l’ensemble des lieux interrogés), mais le critère RSE ne constitue pas encore le facteur déterminant dans la décision finale (seulement 15% des événements se sont déroulés dans un lieu certifié).
Il est également possible que l'ore de lieux certifiés ne soit pas encore suffisamment large pour répondre à la demande. Par conséquent, les organisateurs se retrouvent parfois contraints de choisir un lieu sans label responsable, non pas uniquement en raison du prix, mais aussi par manque d'options disponibles correspondant à leurs besoins ou demandes spécifiques.
Les JO ont un impact majoritairement négatif sur le secteur, qui attend un rebond de l’activité à la rentrée
L’impact des JO de Paris 2024 sur le MICE s’est fait sentir dès le mois de juin avec la diminution des soirées d’été (12% en juin 2024 vs 18% en juin 2023 et 10% en juillet 2024 contre 18% en juillet 2023).
Les entreprises ont davantage anticipé leurs événements du fait des JO. Un phénomène d’évitement de Paris et de sa région a également été constaté entre les mois de juin et octobre, au profit des autres régions.
En conclusion, 4 grandes tendances se dessinent :
- Le MICE confirme sa dimension stratégique mais les entreprises sont confrontées à des défis budgétaires, exacerbés par l’inflation. Pour maîtriser leurs dépenses, elles commencent à piloter cette catégorie et à mettre en place une stratégie d’optimisation de coûts.
- L’organisation de séminaires au vert s’inscrit dans la durée comme une tendance forte de l’événementiel d’entreprise, qui profite aux régions hors Île-de-France.
- Si le souhait de faire appel à des prestataires certifiés RSE s’affirme également de manière nette, il peine cependant à se concrétiser en fonction du coût de ces prestataires et du manque d’offres.
- Ce baromètre explore également les premières tendances de l’impact des JO sur l’événementiel d’entreprise. À date, cet impact s’avère majoritairement négatif. Au-delà de la déception légitime, le secteur espère un rebond d’activité à partir de la rentrée.
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